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Voici le canevas de l’atelier sur le bien-être collectif du réseau Politics and Care. (revised 2014)

Here’s the outline for the Politics and Care network’s Collective Care workshop. (revised 2014)

(English below)

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Utilisez ces idées et partagez-les comme bon vous semble, en faisant référence à l’origine de ce texte, c-a-d. le réseau Politics and Care.
Pour toutes questions, idées ou commentaires,
ou si vous souhaitez faire partie de notre liste de diffusion sur riseup,
écrivez-nous au politics.and.therapy.are.one@gmail.com.


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Atelier sur le Bien-Être collectif :: Canevas politics & care 

L’intro à l’atelier devrait prendre environ 30 minutes (selon le nombre de personnes présentes) cela peut sembler long, mais prendre le temps de bien mettre la table pour les discussions et créer un « safer space » permet d’avoir des échanges à cœur ouvert….

INTRO – C’EST QUOI CET ATELIER? (+ ou – 5 minutes)

a) D’où viennent les idées?
– Disabilities perspectives – Queer & Black Féminisme – Anti-Oppression

b) Présentation de la / des personne(s) qui anime(nt) l’atelier d’où vient l’intérêt votre personnel pour le bien-être? PAS D’EXPERTISE sur la question

c) Cet atelier : qu’est-ce que c’est? Non prescriptif : pas a-b-c du bien-être ni de recette magique // +++ importance accordé au processus c’est un espace de réflexion ou on peut partager des idées/besoins/tactiques/ressources But: créer un triangle de feu entre le bien-être individuel (self-care), le bien-être collectif et le politique.

d) mettre en lumière quelques idées autour du « bien-être collectif » l’idée c’est de démystifier qu’est-ce qu’on entend par « bien être collectif », parlez de choses avec lesquels vous êtes le plus à l’aise. Juste un petit 2 minutes pour mettre l’eau à la bouche pour le reste de l’atelier voici les choses dont je parle souvent en début d’atelier :

Bien-être collectif vs Bien-être individuel On est dans une société hyperperformante, malheureusement on recréé la pression à la productivité à l’intérieur des milieux militants. La vie c’est déjà assez chiant, on devrait réfléchir à créer des espaces de transformation sociale qui ne nous abîme pas d’avantage. Pourtant on est nombreu.ses.x à avoir des problèmes d’épuissement, de dépression et autres problèmes de santé mentale et on se retrouve seul.e et isolé.e pour dealer avec les conséquences. Dans les milieux activistes.militant : Paradoxe On tente de créer des espaces pour mettre fin au patriarcat, au racisme, à la culture de l’automobile, aux frontières, au capitalisme, etc… Mais on passe peu de temps à questionner/déconstruire notre rapport à la performance et à notre envie.besoin d’en faire toujours plus… alors que ce sont des choses qui permettent aux systèmes d’oppressions de se reproduire et de mettre plein de violence dans nos vie.

INTRO : BRISE-GLAÇE ( + ou – 5 minutes) choisissez un brise-glaçe que vous aimez! Voici une brise-glaçe que j’aime bien utiliser : Si l’atelier à lieu en fin de journée c’est bon de faire bouger les gens pour faire remonter l’énergie! Ligne-Continum : demander aux gens de mettre sur une ligne.continum Demander à quelques personne leur prénom et pourquoi illes se sont mis à tel ou tel endroit. Niveau de fatigue : prêt pour un marathon – ready to colapse

Rêves d’enfants : entrain de d’actualiser ses rêves – loin.loin.loin de ses rêves

INTRO – SAFER SPACE ( + ou – 5 minutes) puisqu’on va jazzer de choses fragiles dans l’atelier c’est important de créer un safer space. Mentionner à quoi sert un safer space et quelques exemples de ce qui permet de rendre l’espace « plus sécuritaire » (en gras dans la liste ci-jointe)
DEMANDER AUX GENS DANS LE GROUPE CE QU’ILLES ONT BESOIN POUR SE SENTIR DANS UN SAFER SPACE… écrire le tout sur une feuille visible. Au besoin, rajouter des choses que le groupe aurait « oublier » de mentionner : espace où : – tente de créer un espace sécuritaire pour tous et tousse (aka où on ne reproduit pas les oppression systémique). – PAS un “policing space”

– espace où des contradictions et des confrontation d’idées peuvent exister – Co.responsable de désamorcer les conflits.tensions – partage d’expériences personnelles = Confidentialité +++ importante

– Bien-être = amène des sujets fragiles – être épuisé, sensible et avoir envie de brailler = OK

– faire ce qu’on a besoin pour se sentir bien (ex. s’étirer, aller boire de l’eau, dessiner) – faire attention aux autres (ex. si quelqu’un parle de qqch de très fragile et est entrain de pleurer : pas le bon moment pour se lever et se mettre à chanter)

– personne n’est obliger de parler/partager – Step up / Step Down (gens privilégiés habitués de parler beaucoup : prendre moins d’espace et développer l’écoute)

INTRO – TOUR DE TABLE (+ ou – 15 minutes) – Prénom – Pronom préféré (mentionné que ça vient des espaces Queer. ne pas assumer le genre des gens) – Besoins Spécifiques (disabilities perspectives) // Si pleurs : comment voulez-vous que le groupe réagisse?

– Nommer un truc que les gens font pour leur bien-être personnel

Regarder ensemble le tas de choses que les gens font pour leur bien-être individuel: on sait plus ou moins instinctivement ce qu’on doit faire pour aller bien Mentionner que les besoin de bien-être changent selon l’humeur et l’air du temps Nos besoins sont différents selon les moments de nos vies, ça change d’une personne à l’autre et c’est parfois rempli de contradictions (ex. faire la fête toute la nuit vs dormir 8h de sommeil) Ce qui peut apporter beaucoup de bien-être à une personne (ex. cuisiner de délicieux biscuits au chocolat avec des ami.e.s) peut être une situation extrêmement angoissante pour une autre personne (ex. cuisiner/manger avec des gens = situation très angoissante pour une personne qui a des troubles alimentaires) Bref, on a tous nos petits truc de bien-être… mais c’est quelque chose qu’on ne réfléchit jamais/rarement collectivement…. Et on ne voit pas cet enjeu comme quelque chose de politique.

Pourtant on a « besoin » de moment de bien-être collectif Culture de PARTY!!!! Après une fin de session / grosse manif / évènement : on aime faire la fête!!! * Moment où les amitiés bourgeonnent * Conversations créative sans procédurite aigue

* Danse = autre rapport au corps * Évacuer le stress * (…) C’est un moment de « bien-être collectif » mais c’est aussi un moment où les gens s’intoxiquent collectivement…. Pas de shaming sur la consomation alcool/drogue mais on devrait peut-être à réfléchir à d’autres moments.espaces.stratégies de bien-être collectif

À TABLE (+ ou – 45 minutes) Rendu là, la table est bien mise pour le reste des conversations… Probablement que les gens ont déjà fait quelques interventions intéressantes. C’est là que tout l’art de l’animation se joue : suivez le groupe! Faites des liens entre les interventions des participant.e.s, mettez en lumières certaines idées clefs. Au besoin, relancer la conversation et apporter de nouvelles idées sur la table!

Rappelez-vous que c’est vous qui garder le fil conducteur (et du temps!) : évitez que les gens s’éparpillent et deviennent confus. Si vous voyez qu’une personne prend beaucoup d’espace, donner d’avantage la parole à d’autres gens. Soyez attentif aux non-dits et au langage non-verbal… si vous sentez qu’il y a un malaise aborder le plutôt que laissez des gens bouder: c’est fort possible que des gens seront en désaccord sur certaines choses.

TROUVER DES QUESTIONS À POSER AU GROUPE POUR FAIRE ÉMERGER LES CONVERSATION!

IDÉES À PARTAGER EN VRAC :

PRENDRE SOIN DE SOI = ÉGOISME Déconstruire cette idée, s’occuper de son bien-être est souvent vécu avec culpabilité POURTANT : ne pas prendre soin de soi c’est tout aussi égoiste: – justifie des comportements inaceptable du à la fatigue

– rend les gens irritables et diminue la capacité d’écoute et d’attention à l’autre

– Une personne qui fait bcp de travail = bcp de contrôle sur le projet.collectif.organisme

– Si depression.burnout & que la personne disparait soudainement : qu’advient-il du projet.collectif.organisme? – Projet porter à bout de bras par une seule personne : CE N’EST PAS DURABLE MARTYR MILITANT Questionner idée : Martyr/Devoir/Sacrifice Militant … vient souvent d’un espace de privilèges (j’ai tellement de chance, je vais me sacrifier pour la cause)

ACCUEIL Importance de l’accueil : avoir toujours plus de gens avec qui travailler Gens épuisés et au bord de la crise de nerfs, ce n’est pas invitant (sauf pour les militant.e.s/martyr.e.s)

PRESSIONS INFORMELLES Être partout tout le temps Dire/culpabiliser son ami.e malade qu’ille doit absolument venir à la xe réunion vs aller lui porter de la soupe et le briefer sur ce qui s’est passé à ladite réunion.

INCLUSION Créer des espaces où le bien-être est réellement pris en compte : permet à plus de gens de s’investir. Avoir du PLAISIR à s’impliquer socialement

BIEN-ÊTRE COLLECTIF : INCARNER IDÉES ANTI-OPPRESSION Perspective Anti-Oppression : pas juste des belles paroles à écrire dans nos manifestes et autres déclaration de principes.

INTERGÉNÉRATIONALITÉ Créer des mouvements de transformation social qui s’inscrive dans la durée… Sustainable activism Éviter de reproduire la hiérarchisation sociale basée sur l’âge et la productivité du travail (c’est pratique pour le capitalisme de séparer les gens selon leur âge et leur capacité à faire partie de la force de travail).

FAMILLE CHOISIE / PAS CHOISIE Reconnaitre l’importance des liens interpersonnels dans les univers militants : beaucoup de gens commencent à s’impliquer parce que leur ami.e.s/amour.e.s sont eux-aussi impliquer Quel liens affectif est-ce qu’on développe avec les gens avec qui on s’implique socialement? On se tolère les un.e.s les autres? On apprend à mieux se connaitre? On est ensemble dans les mobilisations et ensuite c’est chacun pour soi? On prend soin les un.e.s des autres quand quelqu’un de va pas bien? Besoin d’espace pour mélanger notre implication sociale avec famille & ami.e.s.pas.militant.du.tout; Si non on peut se sentir très fragmenté.e/isolé.e

TRAVAIL AFFECTIF Encore plus invisible que le travail domestique : Confidente, écoute active, désamorcer des conflits, médiation, … Capacité/Aptitudes qui s’apprennent et se développement N’EST PAS VU COMME POLITIQUE : et pourtant nécessaire pour faire durer nos projets.mouvements.collectifs

CONFLITS on veut créer des espaces où il n’y a pas de conflits jamais.jamais.jamais (idéal irréaliste) ou des espaces où on apprendre à désescalader et résoudre les conflits? Quelle place donne-t-on aux conflits? On les ignorent / fait du déni ou on les fait exploser? Est-ce qu’on a de bons outils / aptitudes pour résoudre et.ou désescalader des conflits?

LE CAPITALISME AIME LA PRODUCTIVITÉ même la notion de bien-être à été approprié par le capitalisme (ex. Yoga Lululemon)

POST GRÈVE 2012 : on vit encore les conséquences… bcp de gens épuisés/brûlés n’arrivent plus à militer +++ de dépressiona // Burn out // lâcher l’école // suicides // agressions // santé mentale fragile On ne peut pas prétendre que ces problèmes n’existent pas et demander aux gens de dealer tout seul. Malheureusement c’est mal vu socialement d’en parler ouvertement Vécu +++ isolement et de honte (mais ce n’est pas une fatalité)

LE MILIEU ACADÉMIQUE AIME LA PRODUCTIVITÉ université ++++ performance et réussir partout

ET MAINTENANT : ON FAIT QUOI? ( + ou – 30 minutes)

TRAVAILLER EN SOUS-GROUPE (entre 5-8 personnes) Selon le temps disponible et la « vibe » du groupe, ça peut être très bien de faire travailler les gens en petits groupes. Les gens qui n’aiment pas parler en grand groupe ont souvent plus de faciliter en petit groupe. Séparer de façon Aléatoire OU Séparer les gens en « goupes d’affinités » – gens qui étudient à l’université – gens qui sont là et qui sont en “pause” de militantisme – gens qui sont des caregivers (famille, enfant, personnes malade, etc) – (…) voir avec l’air du temps.
À partir des stratégies de bien-être individuel qui ont été identifées au tout début: Quelles idées ça nous donne pour des projets/outils de bien-être collectifs? Y a-t-il projets inspirant existent déjà dans vos communautés (ou ailleurs)? Quels outils avons-nous dans nos communautés?

exemple PROJETS

* Jardinage : personne qui jardine pour son bien-être…. projet qui devient un jardin collectif
* Montreal Radical Safer Space : Care Day après les manifs où les risques de brutalité sont élevé

RESSOURCES : * Montreal Childcare Collective : collectif offre un service de halte-garderie pour évènement militant
* Liste de lieux accessibles pour les personnes à mobilité réduite et où les enfants sont les bienvenus

RETOUR EN GRAND GROUPE : Partage des idées qui viennent des sous.groupes

Rappeller aux gens que ce sont des choses qui sont importantes à discuter en dehors de cet atelier : avec nos ami.e.s, amour.e.s, camarades, collègues et cie. Et que cet atelier (de 2 heures!) ce n’est qu’une petite étincelle! Pour conclure l’atelier, faire un check-out Faire un tour de parole : 1 mot selon comment les gens se sentent et/ou une question/idée qu’on ramène à la maison FIN C’est bien si les gens peuvent rester chiller et poursuivent les conversations informellement.
IDÉES OU PRENDRE UN THÉ OU UN VERRE

English version (2014)

Pushed by a society that is always running, too often we’re trying to be as efficient as possible while working towards social change. Another protest, an extra meeting and, why not one more meeting or conference at lunch time. We fight for social justice… until we break down. And even then, we feel guilty for not doing, and being, “enough”.

This workshop will be a space to reflect on collective well-being, emotional labor and self-care, to share stories, ideas and practices to create accountable and sustainable communities. It will be a moment to think about what are our needs surrounding those issues, and to take charge of the strategies that are already in place or could be implemented regarding collective well-being and self-care.

Too often, we do not take the time to question our limits and the emotional involvement that is intrinsic to activist work. We tend to stretch ourselves thin and to not take time to care for one another. How many people around us burn out, are depressed, or completely overwhelmed by everyday struggles and family life?

This is why we need to open-up a space to discuss and think about collective well-being and emotional labor in our communities. Emotional labor (active listening, acting as confidants, confidentiality, support work, mediation, defusing tensions, worrying about people being comfortable in new spaces) is almost invariably seen as being within the realm of “emotions” and arbitrarily disconnected from the political, and therefore erased from our work, and consequently not valorized. However, this work is integral to sustainable collective action and movements that cease to reproduce systemic oppressions and violence that structure our lives.

Acquiring tools and actively engaging with ideas about self-care and collective  well-being are powerful ways to contribute to creating social justice.

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This is the canvas for the workshop given by the Politics and Care network.
Use these ideas, share it as you will, and cite the origin of this text, ie the politics-and-care network.
For any questions, ideas or comments, write us at politics.and.therapy.are.one@gmail.com.
If you want to be put on our discussion list on riseup, on’t hésitate to write to us (at this same adresse)

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Collective Well-Being Workshop ; English version (Politics&Care canvas)

INTRO

a) Where these ideas comes from? – Disabilities perspective – Queer and Black Feminism – Anti-Oppression ideas and theories

Politics & Care project (Quebec, 2012 student strike, burnout and performance in activist milieus).

b) Presentation of the workshop’s facilitators (background) and from where comes your personal interest in “well-being” and “care”. Not expert voices on these topics (facilitating discussions and sharing discussions and experiences)

c) Non-prescriptive workshop; it’s a reflection space. There’s no such thing as an “ABC” of well-being or a magic recipe; it’s a process. The needs of well-being are changing from one person to another and from one moment to another.

d) Collective well-being v.s Individual well-being

We are in a hyperperforming society, and sadly we recreate the pressure to perform/deliver a product inside our activist spaces and milieux. Life is already so crapy, we should collectively think about how to create spaces of social transformation which wouldn’t damage us more. Yet, we are many who face burnout, depression, and mental health issues and we are alone and isolated in front of them. There is a political cost of ignoring collective-well-being; which is preventing us from creating truly inclusive and lasting spaces.

The goal of this workshop is to create a magic triangle between the indivual well-being (self-care), collective well-being and politic.

ICE BREAKER

“Continuum” : ask the people to put them on a “continuum », a line from an extreme to another. After that, ask them their name and why they felt like putting themselves there.

The extremes could be:

* fatigue’s level: ready for a marathon – ready to collapse

* children’s dream: living their dreams actually – very very far from them

* or another such extreme!

SAFER SPACE

It’s a space where:

* we try to create a secure space for everyone (where we do not reproduce systemic oppressions)

* it’s NOT a policing space (not there to avoid the conflits, but to name them in collective and non-oppressive way, to grow and change ourselves collectively)

* it’s a space where contradictions and confrontations of ideas can exist

* people will be co.responsible to address & deescalate conflicts & tensions.

® ASK THE PEOPLE IN THE GROUP WHAT THEY NEED TO FEEL IN A SAFER PLACE

(write them all on a visible piece of paper and if needed, you can add these: )

* sharing personal experiences means that = Confidentiality is going to be really important

* well-being = brings delicate and sensitive topics

* being exhausted, sensible and wanted to cry = it’s OK

* doing what you need to feel good (for ex. Stretch, go to drink water, drawing while listening)

* …but, pay attention to others and respect them/always be kind! (if someone’s talking about something very delicate and is crying; may be not the right time to stand up and start singing!)

* nobody is forced to talk/share – but we shouldn’t assume that if someone doesn’t talk it’s because s/he doesn’t have anything to say

* Step up/Step back (if someone is speaking a lot, then think of taking a little less space; wait for others to speak before doing so)

GO AROUND (1st)

* Name

* Preferred pronoms (it comes from queer spaces; not assuming one’s gender)

* Accessibility needs (disabilities perspective) ; ex. If you’re in tears, how do you want the group to react?

* Say something you do for you individual well-being (self-care)

After the go around; looking together at the amount of things people do for the individual well-being; this suggests that we know more or less instinctively what to do to feel good, even if sometimes it’s full of contradictions (wanting to sleep a full 8 hours-night and partying)

BUT; well-being is rarely thought of collectively. Except… to PARTY!!!

* Partys are moments where friendships are formed * Where we can have creative conversation without too much procedures and formal structures * Dancing = another relations to bodies * Evacuating stress and tensions * (…) But it’s also a moment where we intoxicate ourselves collectively! ex. The big “end of semester” drunken binge. Here; it’s important not to go in consommation-shaming (drug/alcohol), but just to have some

thoughts on how we could create other moments.spaces.strategies for collective well-being…

IDEAS TO SHARE WITH THE GROUP (find questions to ask the group to help this ideas come to the surface)

Deconstructing the ideas that taking care of oneself is EGOISM Taking care of our well-being is sometimes lived with guilt.

YET: NOT taking care of yourself is as much egoist: – it justifies inacceptable behaviours due to fatigue and exhaustion – it drives the people to be really irritable and it diminishes the active listening capacities and to pay attention to others – Someone who accomplish a lot of work is ALSO someone that keeps a lot of control/power over project.organisms.groups – In case of depression/burnout & that person suddenly disappear from activist spaces= what will happen with the project.organism.group? – A project.organism.group held at arm’s length by only one person is NOT SUSTAINABLE

Questioning the ideas of : Martyrdom/Sense of Duty/Sacrifice of the activist

Those feelings often comes from a place of privilege… (I feel guilty for having so much chance, I should sacrifice myself for the cause/common good)

The importance of the Welcoming; working towards the objective of always having more people to work with (and from different background and social positions)! Exhausted and “on-the-edge-of-burnout” people IS NOT ATTRACTIVE (maybe for the sacrificial/martyr activist). They probably would be afraid of ending in the same way.

Pressure (informal) to be everywhere all the time. Saying/blaming your sick friend that she/he should be at the meeting VS bringing her/him a soup afterwards to talk about what happened in the meeting.

POST 2012 STRIKE (Quebec/ may be any other lived/collective experience) We still live the consequences of it. A lot of exhausted/burned out people can’t be activist right now. ++++ depressions/burn out/droping out of school/suicides/agressions/ fragile mental health We canno’t pretend that those problems doesn’t exists and ask people to deal with them alone. Sadly, it’s badly seen to talk about those issues publicly. There’s a lot of shame and isolation feelings. (but it’s not a fatality. We can work on that)

INCLUSION Creating spaces where well-being is truly taken into account: it allows more people to get involved. And it allows to have fun while struggling for social transformation. Fun VS Sacrifice.

COLLECTIVE WELL-BEING; INCARNING ANTI-OPPRESIVE IDEAS AND VALUES Anti-oppressive ideas are not just beautiful words/speeches to write in our manifesto and declarations of principles. We have to acknowledge our reality and social relationship and really work (collectively) to try to transform them.

AFFECTIVE WORK (CARE WORK) Even more invisible than domestic work; confidence, active listening, neutralize conflicts and tensions, mediation…those are capacities/skill than can be learned and developed. They should also be recognized ; thanking the person who is the care worker in the group and making sure that person is not always the only one to do it. IT IS NOT SEEN AS POLITIC, neither as work, but it is nevertheless necessary to make last our projects.movements and groups!

CAPITALISM LOVES PRODUCTIVITY even well-being have been now appropriated by capitalism (ex. Yoga lululemon)

ACADEMIC LOVES PRODUCTIVITY “publish or perish” University tends to force us into performance and in the idea/necessity to succeed/be everywhere

WORK IN BREAKOUT SESSIONS (small groups discussions)

(now, you could if wanted separate people into small groups to create other discussions; you can separate them randomly in groups of 5-8)

you could also separate them with affinitary purposes ; – university students – people in “break” from activism – caregivers (family, children, sick people…)

You could ask them to discuss between themselves about; how do we go from what we individually do for our well-being to ; what we could do collectively for our well-being? What projects exists already? What tools do we have in our communities? What are the inspiring project elsewhere?

Ex. Gardening alone for fun ; could become a collective garden project! Coming from a need to have collective space with friends and family to deconnect completely from the activist life.

GOING BACK IN BIG GROUPS

Sharing the ideas that came from the small groups. Wrap up the workshop like you feel like it…

Check-out: ROUND TABLE (2nd)

Ask everyone how they feel now. Ask them what questions/ideas they are bringing back with them to discuss with their families/friends/comrades.

END!

It would be nice if you could then suggest a place where people could chill/have a tea and pursue the discussions informally.

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